Vainqueur de la Coupe de Normandie des Réserves et du championnat de R2, Quentin Le Brun est l'illustration du projet de formation saint-loise.
Après avoir débuté le football à l'âge de 6 ans au Groupement de l'Osier, Quentin Le Brun a intégré le FC Saint-Lô Manche en catégorie U13. Jamais vraiment "star de l'équipe", Quentin Le Brun était surtout un travailleur : "j'ai toujours cravaché, je n'étais pas dans les équipes A" se souvient-il.
En seniors, il a débuté par l'équipe "C" alors en D1 puis a connu la "B" en R2 et en R1 avant que Mathias Restout lui laisse même goûter à la N3. A l'arrivée de Djilalli Bekkar, le défenseur central savait que cela serait plus compliqué. "Je savais que ce serait dur, il y avait beaucoup de recrues. Ca m'aurait plu de retoucher à la N3, en séance ou en match, mais les responsabilités que l'on m'a données en réserve ont compensé cela. Cela m'a permis de m'émanciper, cela m'a donné de la confiance et de la légitimité auprès du vestiaire" analyse-t-il.
Le brassard au bras, le saint-lois de 27 ans a très vite compris son rôle. "Tous les ans, il y a des nouveaux. Je fais le lien entre les U18 qui montent et découvrent le monde seniors et les joueurs de N3 qui redescendent. Je fais le lien pour que chacun trouve sa place dans le vestiaire et le groupe, quelque soit sa fréquence et son temps de présence avec nous" résume-t-il.
Pour les plus jeunes, Quentin Le Brun endosse un rôle de grand frère. Son sérieux et sa sympathie lui permettent de distribuer les bons points et de tirer des oreilles en cas de besoins : "il faut accompagner les plus jeunes, les conseiller, leur expliquer l'importance de la rigueur mais aussi, parfois, les recadrer. Le fait d'être capitaine, de jouer et d'être performant renforce ce rôle d'ailleurs". Comme lui il y a bientôt 10 ans, les jeunes saint-lois ont les dents longues prévient-il : "je ne vois pas de différence entre ma génération et celle qui arrive. Les jeunes ont énormément de qualités, ils sont très compétitifs quand ils s’entraînent avec nous. C'est très positif pour la suite !".
Parfois, certains jeunes ne sont que de passage avant d'éclore en N3. C'est le cas de Simon Delafosse ou Maxence Leblondel par exemple. Là encore, comme un grand frère, le capitaine savoure l'évolution de ses coéquipiers : "c'est flatteur. Cela prouve que notre accompagnement fonctionne. On a envie qu'ils performent quand ils sont appelés à l'étage du dessus et on vient les encourager les soirs de matchs".
Le parcours et la personnalité de Quentin Le Brun en font un exemple du projet de formation du FC Saint-Lô Manche. Les dirigeants du club le lui ont rappelé dimanche soir après la victoire en coupe de Normandie. "J'ai reçu beaucoup de messages de la part du bureau. Je suis attaché au club, Pascal Legendre m'a rappelé quand j'ai traversé des périodes compliquées, Mathieu Chevreau m'a fait franchir un palier. J'aurais pu arrêter le foot mais des gens, ici, ont cru en moi" sourit-il. Il ajoute : "rien n'est figé, il ne faut rien lâcher, travailler aux entraînements et encourager les copains aussi. La roue peut tourner dans les deux sens !".
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