top of page

Hélène Rihouey ne lâchera pas ses garçons

Etre bénévole au FC est une affaire de famille chez les Rihouey. Hélène est intendante de l'équipe N3, un rôle particulier qui lui va bien.

Voilà plus de quinze ans qu'Hélène Rihouey arpente les couloirs des Ronchettes ou de Villemer. D'abord à la rôtisserie, elle s'est rapprochée du sportif un peu par hasard : "j'étais partie voir un match de la C et il manquait un dirigeant auprès de Pascal Lepresle, à l'époque. On m'a expliqué en quoi cela consistait, j'ai accepté mais je me demandais si les joueurs allaient m'accepter. Finalement tout s'est très bien passé".


Pleinement intégrée dans l'organigramme du pôle seniors, Hélène Rihouey a travaillé aux côtés de nombreux coachs du club. "Après ma première année, j'ai accompagné Pascal Legendre (déjà !) avec la C. Ensuite on a retrouvé Matthieu Chevreau pour la réserve puis en N3. Les autres m'ont gardée dans leur staff aussi, Mathias (Restout), Djilalli (Bekkar) et aujourd'hui Guillaume (Maillot)" se souvient-elle.


Etre intendante, ce n'est pas que le samedi. Hélène Rihouey nous ouvre son agenda : "Mon travail débute dès le lundi. Je prépare les maillots, bleus ou rouges en fonction de l'adversaire. Il y a la tenue de Xavier (Gallien) aussi, il aime bien son maillot vert... C'est lui qui me dit la couleur qu'il souhaite pour le week-end. Je m'assure que la pharmacie est prête, je fais le réassort pour la collation, je récupère les minibus parfois... Le samedi, je décharge le coach de la partie administrative. C'est moi qui signe la tablette, par exemple"


Et s'il n'y a pas de mode d'emploi ou de formation, Hélène Rihouey s'est construit toute seule sa mission et le sens qu'elle lui donne. "Je ne sais pas si tous les intendants fonctionnent comme ça mais moi, je me dois d'être là à chaque entrainement. Les joueurs font l'effort et le sacrifice de s'entrainer trois à quatre fois par semaine alors je suis là aussi, c'est ma façon de faire partie de l'équipe" développe-t-elle.


Et comme si Villemer ne suffisait pas, Hélène Rihouey est partie à l'aventure sur de nombreux stades de Normandie et de Bretagne. Des couloirs bien plus fréquentés par les hommes mais où elle n'a jamais connu de mauvaise expérience. "L'accueil a toujours été parfait, dans tous les clubs. C'est parfois surprenant car quand ça commence à chauffer sur les bancs, certains précisent que les éclats de voix ne me sont pas destinés ! Ca arrive qu'il y ait une femme sur le banc en face, ça permet aussi de discuter, de voir comment chacune fait pour vivre dans un groupe de garçons" se remémore le couteau suisse du FC Saint-Lô Manche.


Si elle est la seule femme du vestiaire et probablement la plus petite, il ne faut pas miniser la place qu'elle a su y occuper. "J'assume cette étiquette de maman, ou de grande sœur. J'aime bien qu'un joueur me demande quelque chose et que je lui réponde 'oui, c'est déjà prêt' car j'ai su l'anticiper. Par exemple, depuis que le ramadan a débuté, les joueurs ont de quoi rompre le jeûne rapidement avant la séance. Il n'avait rien demandé, mais le nécessaire était fait. C'est mon rôle" sourit Hélène Rihouey, contente que ses colocataires de vestiaire n'aient qu'à penser au ballon.


Si elle ne joue pas, elle aussi vit la mauvaise série du club comme une membre du groupe N3. Elle sait que cela ne peut pas durer, que la lumière n'est plus si loin : "La période est compliquée pour les garçons et ça me fait mal pour eux. Ils font les efforts, je les vois, moi ! Parfois sur le banc j'ai envie de les pousser, de leur donner de l'allant mais ce sont des choses que je ne m'autorise pas. C'est frustrant ce que nous traversons, mais les garçons vont faire tourner la roue. Ca ne va pas durer, j'en suis certaine, c'est tout ce que je nous souhaite. On va s'en sortir, on ne lâchera pas !"

Komentari


© 2023 by Crows Nest. Proudly created with Wix.com

bottom of page