Après avoir découvert le foot dans l'agglomération saint-loise, Clémence Palla est aujourd'hui joueuse du Stade Malherbe Caen. Elle viendra encourager les jeunes joueuses engagées sur le tournoi féminin des 10 000 Crampons jeudi 18 mai.
Clémence, depuis quand joues-tu au football et quel a été ton parcours de joueuse?
Je joue au foot depuis l’âge de 6 ans. J’ai joué 1 an avec les garçons avant d’intégrer l’équipe féminine de Marigny, le groupement de l’Osier, dont ma mère était la dirigeante. Par la suite, j’ai rejoint le club de l’Avant-Garde Caennaise en 2015 dans lequel j’ai eu l’opportunité de jouer en U19 National. Pour finir, j’ai intégré le Stade Malherbe Caen en 2019.
Durant mes études, je suis allée au collège Pierre Aguiton à Brécey ainsi qu’au lycée Jean Rostand de Caen, en section football, une façon pour moi de pouvoir lier ma passion et mes études.
Comment juges-tu le développement du foot féminin dans la région? On voit de plus en plus de tournois uniquement féminins s'organiser en parallèle des tournois masculins, la mixité s'efface au profit d'équipes uniquement féminines, est-ce un bon point selon toi?
Même si je pense que la mixité peut avoir beaucoup de bienfaits dans le développement et la progression de nos jeunes joueuses, il est important que le football féminin ait la considération qu’il mérite.
Il y a de plus en plus d’équipes féminines, de très bonnes joueuses et c’est important qu’il y ait des choses mises en place pour qu’elles puissent s’épanouir et progresser davantage. C’est plaisant de voir que le football féminin se développe, qu’il existe de plus en plus de tournois 100% féminins, on sent que les choses bougent.
Comment as-tu reçu cette proposition d'être marraine du tournoi des 10 000 Crampons et pourquoi as-tu accepté ?
Le Tournoi des 10 000 Crampons est un tournoi que je connais. Je suis très honorée qu’on m’ait proposé d’en être la marraine et c’est avec grand plaisir que je me rends disponible afin d’accompagner ces jeunes filles sur cette journée.
Entre mes études et le football à Caen, je n’ai plus trop l’occasion d’être près de Saint-Lô et c’est avec grand plaisir que je viens rencontrer nos jeunes joueuses de la région.
Maintenant que tu es une joueuse sénior, dans un club emblématique comme le Stade Malherbe Caen, as-tu un regard différent sur les petites filles qui jouent au foot ? Est-ce que ces jeunes joueuses te sollicitent pour des conseils ou d'autres choses ?
C’est vrai qu’en tant que joueuse du Stade Malherbe nous avons plus d’impact, mais j’ai toujours été cette personne ouverte et volontaire concernant le développement du football féminin. Il y a quelques années, j’étais éducatrice au club de l’Avant-Garde Caennaise et j’aimais déjà transmettre ma passion et mes connaissances.
J’ai croisé des jeunes filles hésitantes à s’engager, et j’aime éclairer les jeunes filles sur les craintes qu'elles peuvent avoir. Je ne sais pas si je suis la meilleure pour donner des conseils footballistiquement parlant, mais je me rappelle de la joueuse que j’étais à leur âge et je ne peux donc m’empêcher de vouloir être disponible si elles ont des interrogations.
Vas-tu parfois sur des plateaux, des matchs ou des tournois ? Cela te rappelle de bons souvenirs?
Oui quelques fois, que ce soit pour du football féminin, masculin ou même mixte. Lorsque j’étais jeune, j’adorais les tournois, j’en garde de très bons souvenirs et je trouve ça important que les nouvelles générations puissent vivre ce genre de journée. Au-delà de la compétition et du résultat, la cohésion et l’esprit d’équipe sont au cœur des tournois. J’ai toujours en tête de très beaux moments et je pense que c’est un très bon moyen de prendre du plaisir et de s’épanouir dans sa pratique ainsi que dans sa vie personnelle.
Ta saison a été gâchée par une grave blessure, est-ce que des sollicitations comme les 10 000 Crampons ou des sorties et animations auprès des jeunes licenciées te permettent de mieux traverser cette période délicate?
En effet, ça n’a pas été la plus belle période pour moi car c’est compliqué de ranger les crampons pendant autant de temps. Ca fait partie du jeu et des risques malheureusement mais j’ai beaucoup de chance, je suis bien entourée et ça m’a aidé de me nourrir des sourires autour de moi, que ça soit des plus jeunes comme des filles de mon équipe.
Cette blessure a été une épreuve compliquée, mais elle m’a aussi permis de me poser et de prendre le temps pour autre chose. J'ai pu m’intéresser d'avantage à l’évolution du football féminin, que cela soit dans les petites comme dans les plus grandes catégories. J’aime aller voir des tournois car j'aime l'insouciance que les plus jeunes peuvent mettre dans leur jeu, leur énergie débordante aussi! Ca donne envie de retourner en arrière parfois.
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