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Après le PSG en 2009, Saint-Lô accueille Guingamp en Gambardella

Dernière mise à jour : 6 déc. 2023

Edouard Gosselin, Florian Guénerie et Yann Mesnil-Letellier étaient joueurs et coach en 2009 lors de la réception du PSG en Coupe Gambardella. Ils ont rencontré Léo Gaunelle, Paul Martin et Pierre Asselin, leurs homologues de 2024 qui affronteront Guingamp dimanche à Villemer.

A l'occasion de la réception de Guingamp en Coupe Gambardella dimanche 10 décembre à 14h30 au Stade Louis Villemer, les héros de la Gambardella 2009 ont offert quelques conseils et souvenirs à ceux qui écriront une nouvelle page de la formation saint-loise en 2024.

Saint-Lô / PSG le 1er février 2009

Edouard Gosselin (plus de 300 matchs en N3) : Cela reste un mauvais souvenir pour moi. On est passés tout près de la qualification car on se fait égaliser à la 90ème minute et on passe à un tir au but de les éliminer. C'est sacrément frustrant et, même si cela reste un grand souvenir, je n'arrive pas à retirer un moment positif de tout ça.

Florian Guénerie (responsable de l'école de foot) : Emotionnellement c'était très fort. On sent le match venir pour nous et à la dernière seconde on se fait égaliser, on a deux balles de match lors des 5 premiers tirs aux buts et on va à la mort subite. On est passé par beaucoup d'émotions fortes, positives ou négatives. Je ne garde que des bons souvenirs de ce match parce qu'on a réalisé quelque chose de grand et cela fait bientôt 15 ans qu'il n'y a pas eu d'épopée comme celle-ci. On espère que la relève va prendre le relais dimanche.


Yann Mesnil-Letellier (entraîneur adjoint de l'équipe N3) : Je retiens beaucoup de frustration car quand tu marques le premier but tu dois gagner, sinon tu ne peux pas faire d'exploit. Tu ne peux pas marquer au meilleur des moments et ne pas passer. Je suis très content de voir les jeunes d'aujourd'hui vivre ça. Je suis aussi très content pour Pierre (Asselin) que j'apprécie beaucoup.


Léo Gaunelle (capitaine de l'équipe U18) : On aimerait bien s'inspirer de leur parcours. Edouard a joué beaucoup de matchs en N3, Florian aussi. On voit que tous les deux ont bien réussi dans leur carrière footballistique et ça veut aussi dire quelque chose qu'ils soient encore au club.


Paul Martin (joueur de l'équipe U18) : Je savais que le PSG était venu en Gambardella mais je ne connaissais pas le scénario. On voit qu'ils ont des regrets et on espère ne pas vivre la même chose.


L'engouement d'une affiche de Gambardella

Léo Gaunelle : Au lycée on a pas mal de gens qui sont venus nous demander à quelle heure était le match. Au club aussi, il y a beaucoup de gens qui sont venus nous parler, nous encourager pour passer ce tour et essayer de faire mieux qu'en 2009 pour établir un nouveau record.


Edouard Gosselin : Oui, il y a un peu plus de monde que d'habitude au match, on voit que le club house se remplit en début de semaine pour préparer la rencontre. Je me souviens que j'avais regardé la tribune deux-trois minutes alors que le match était commencé. Il ne faut pas le refaire mais il faut vivre le match pleinement. Il faut profiter de l'avant et de l'après.


La préparation des coachs

Yann Mesnil-Letellier : Je n'avais pas changé nos habitudes. On avait un groupe de 35-36 joueurs à l'époque avec Pascal (Pascal Legendre, membre du staff N3) et je me souviens qu'on avait préparé le match contre le PSG et un derby contre l'US Saint-Croix la même semaine. On avait chacun notre classico, en somme. De mémoire, une télé était venue sur une séance alors c'était un peu particulier pour les garçons. Je me souviens qu'on avait préparé le match sur la gazonnière, on avait mis les buts en travers. C'était un peu bricolé mais il fallait qu'on s’entraîne sur herbe et pas sur synthé.


Pierre Asselin (entraineur de l'équipe U18) : On a juste évolué car on a rajouté une séance lundi. On continue de s’entraîner avec les deux groupes durant la semaine et on séparera les deux équipes vendredi, comme d'habitude. La seule chose qui change c'est que nous nous entraînons sur herbe alors que d'habitude on fait nos séances sur synthétique.


La préparation des joueurs

Paul Martin : Ca nous trotte dans la tête mais pas au point de tout changer. Il ne faut pas tout changer dans nos habitudes mais chercher à profiter et tirer le maximum possible de tout cela.


Léo Gaunelle : Il faut se dire que c'est un match comme les autres mais on garde en tête que l'on va jouer un gros club dimanche.


Florian Guénerie : On devait sûrement se la raconter un peu plus que d'habitude au lycée (rires). Je me souviens qu'on avait mangé tous ensemble le vendredi soir après la séance, on était allé au kebab. Le samedi j'étais resté tranquille mais je sais qu'on était tous à fond pour le match du dimanche. Sur les matchs de coupe, plus tu passes les tours, plus tu sens que le contexte change. Tu sens quand même qu'il y a une motivation supplémentaire.


Les écartés

Yann Mesnil-Letellier : J'avais pris 17 joueurs et le venderdi soir, Kévin Kopphy s'est blessé donc j'ai du faire des choix. Il a fallu se casser la tête parce que Kévin était un joueur important.


Pierre Asselin : Je n'ai pas fait mes choix mais depuis le début de la Gambard', j'essaie de gérer de la même façon qu'en championnat à ceci près que notre deuxième équipe joue en niveau district. Ca peut parfois être compliqué pour certains qui sont entre l'équipe A et l'équipe B. J'entends aussi qu'en termes d'émotions ce sera plus difficile de rater un match comme celui-ci, sur Villemer et avec les maillots. On a essayé de ne pas parler de ce match. Ca a très bien fonctionné à Alençon puisqu'on a gagné. On en a un peu parlé samedi et ça n'a pas marché puisqu'on a perdu.


Florian Guénerie : Le souvenir est vague mais on savait que l'équipe était bien définie depuis le premier tour fédéral. On avait une bonne ossature. Un joueur sait quand il va jouer, quand il est en sursis, qu'il doit faire plus ou qu'il ne sera pas dans le groupe. Moi je savais que j'étais dans le groupe de Yann mais au final je savais aussi qu'il y avait les copains qui n'étaient pas pris dans la tribune et qu'ils allaient nous pousser. C'était un groupe entier, pas que l'équipe A. Je me souviens que sur les premiers tours, les gars qui jouaient en seniors n'étaient pas redescendus. C'est le jeu, les mecs surclassés ou d'un niveau supérieur reviennent pour proposer la meilleure équipe possible.


La gestion du match

Yann Mesnil-Letellier : On avait des arguments à faire valoir, comme l'équipe de Pierre cette année. Le risque c'est d'être trop prudent et de quand même prendre un but. Nous on avait pris le parti de jouer comme d'habitude, attaquer à quatre et rester à six plus le gardien pour défendre. On a joué quatre ou cinq situations et il y en a une qui est passée. On était resté en bloc médian, Paris était assez stérile dans la conservation, au final on a pas concédé beaucoup d'occasions. On a pris la tempête pendant cinq ou dix minutes mais à l'époque, notre gardien c'était Jésus (Florian Lebastard) ! Une fois le premier quart d'heure passé, tu te mets au niveau mais il ne faut surtout pas se griller des cartes dès le départ.


Leo Gaunelle : Nous on espère vivre le match en étant à fond dès le départ pour ne pas leur donner l'occasion de marquer ou de nous faire douter. On est sur une bonne dynamique même si on a perdu samedi. Il faut se dire que c'était un match sans même si il y a quelques bonnes choses à garder.


Paul Martin : On a bien quelques petites idées, forcément positives. Ce sera le foot qui décidera mais il faut mettre tous les ingrédients possibles. Il ne faut pas reproduire nos erreurs de samedi dernier et continuer d'apprendre.


Pierre Asselin : On a travaillé deux dispositifs depuis le début de saison mais je ne sais pas encore lequel je vais choisir. Les choix de hauteur de bloc seront très importants et la défaite de samedi doit nous pousser à l'analyse. Ce que je trouve intéressant c'est que ce sont des matchs qui obligent à mettre beaucoup d'envie et qui poussent à tendre vers le monde senior. Il y a besoin d'avoir beaucoup de recul et d'analyse pour les joueurs. Je ne veux pas me mettre trop de scénarios en tête tactiquement car il peut y avoir beaucoup de choses qui changent la donne.

Edouard Gosselin : Profitez, vivez votre match les garçons. N'ayez pas peur de les regarder dans les yeux. Nous on sera là, derrière vous.


Florian Guénerie : Edouard a tout dit, il faut prendre ce match comme il vient. Là c'est un gros match, il faut avoir envie de le jouer et ne pas oublier que c'est possible.


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